Écloserie de homards : 20 ans de recherche et de collaboration

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Larve de homard au stade 4

Les intervenants du monde des pêches réunis dans la salle de conférence du Centre marin en 2002 étaient loin de se douter que 20 ans plus tard, plus de 7,5 millions de larves de homard auraient été ensemencées partout dans le Golfe.

Différents intervenants tel que le ministère des Pêches du NB, Pêches et Océans Canada, les entreprises de transformation et l’Union des pêcheurs des maritimes pour ne nommer que ceux-là, voyaient les prises de homard décliner déjà depuis plusieurs années. Alarmés par le déclin d’une des pêches les plus lucratives du Nouveau-Brunswick, ils cherchaient des solutions…

Il fallait donc définir la nature du problème. Un premier constat : À partir des milliers de larves que produit une femelle, seulement une larve sur mille (0.1%) survie jusqu’au stade IV, l’étape où ils s’installent sur le fond pour y trouver refuge. Rapidement, une idée s’impose : nous avons besoin d’une écloserie pour élever des larves jusqu’au stade IV, là où leurs chances de survie sont plus élevées.

 

L’institut de recherche, partenaire scientifique

Bien entendu, il fallait des compétences scientifiques autour de ces bassins tant pour l’oxygénation et la filtration de l’eau, la plomberie pour alimenter les bassins, l’alimentation appropriée pour maintenir en santé des larves destinées à renforcer les stocks de homard et par conséquent, la viabilité de l’industrie.

Le pavillon aquacole situé au Centre marin deviendra donc un laboratoire spécialisé dans l’élevage des larves de homard. En collaboration avec le ministère des Pêches et l’industrie, représentée par Homarus Inc., la filiale recherche de l’Union des pêcheurs des Maritimes, VALORĒS développera une expertise inégalée en Amérique du Nord.

 

Le pouvoir de la collaboration

Selon le directeur de VALORĒS, Daniel Blanchard, « Cette collaboration témoigne de l’engagement à long terme de partenaires déterminés à réaliser un projet nécessaire pour l’avenir de la pêche au homard dans le golfe. Vingt ans de collaboration auront permis à l’UPM de démontrer la force de ses pêcheurs et leur capacité de se mobiliser pour soutenir l’avenir de leur pêcherie. Pour VALORĒS, ça aura été l’occasion de développer des connaissances et des expertises remarquables qui peuvent être appliquées à d’autres espèces marines qui jouent un rôle critique dans la chaine alimentaire ».

Selon M. Blanchard : « Nos capacités d’analyse en microbiologie, en salubrité alimentaire et en nutrition, offrent des ressources inestimables à l’industrie des pêches. Un institut de recherche qui s’intéresse à nos industries, chez nous, c’est la capacité de mettre la science au travail, et d’ouvrir des portes vers l’innovation et la valorisation de nos ressources ».

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